Sympathectomies

Sympathectomies (pour hyperhydrose palmaire)
Généralités
L’hyperhydrose est une forme excessive de sudation du haut du corps (principalement des mains et aisselles), qui n’est pas influencée par la chaleur ou l’effort, et qui peut prendre des formes très invalidantes (impossibilité de tenir un stylo).
Elle peut être associée ou non à l’eurotophobie, qui se traduit par une rougeur du visage elle aussi invalidante.
Ces pathologies proviennent d’un dérèglement du système nerveux autonome, qui pour ce territoire est régulé par les nerfs sympathiques et ces chaînes ganglionnaires qui chemine à l’intérieur du thorax le long des côtes sous la plèvre.
Traitement
Lorsque le retentissement psycho social de ces pathologies est important, et que tous les traitements médicaux ont échoués (ionisation, injection de toxine botulique, psychothérapie) un traitement chirurgical peut être envisager.
Le traitement chirurgical consiste à réaliser une sympathectomie chirurgicale (action de retirer le nerf sympathique sur le territoire concerné). Cette intervention se fait au bloc opératoire, sous anesthésie générale, par vidéothoracoscopie. Trois incisions de 5 mm sont effectuées entre les côtes sous l’aisselle, afin d’introduire la caméra et les instruments. Les deux côtés sont traités lors de la même intervention, qui dure environ 1h. Le patient restera hospitalisé 1 à 2 jours, et pourra reprendre le travail au bout d’une semaine, le sport au bout d’un mois.
Post opératoire
Le traitement est très efficace (> 95% des cas), et le bénéfice est instantané et quasi définitif (la sudation s’arrête dès le réveil de l’intervention, la récidive est exceptionnelle).
Les complications post opératoires sont principalement les douleurs, les complications neurologiques (chute de la paupière transitoire, <1%) et surtout une sudation compensatrice dans les régions du tronc et du dos et des cuisses (entre 10 et 20%). L’effet asséchant des mains et des aisselles se reporte sur d’autre zone du corps de façon permanente. L’intensité est moindre et les patients sont souvent plus satisfait du traitement que gêné par la sudation compensatrice, mais celle-ci étant irréversible, il est indispensable de bien réfléchir aux conséquences d’une sympathectomie.